Daniel René Villermet a trois moyens d’expression essentiels : les arts plastiques, le cinéma et l’écriture. Né à Paris en 1941, c’est à 22 ans (en 1963) que, mû par une démarche politico-anarchiste, il commence à créer ses premières images à trois dimensions mêlant déchets, objets et couleurs diverses, fortement influencé par sa technique d’ajusteur (assemblage de « ferrandailles », travail à l’abrasif sur l’épaisseur des matières). Il réalise alors des installations pour une soirée de protestation contre la prise de pouvoir par les colonels grecs… Son passage (à 43 ans) au département Arts de l’Université de Paris VIII est un moment décisif. Il se prend de passion pour le cinéma expérimental, pour lequel il invente un procédé d’images à projeter avec une infinité de matières, pétales, plumes, cafards, marc de café, écailles de poisson, sur support celluloïd et émulsion chauffé. Le tout est projeté sous forme de film « Contact 7 » à la maison des Jeunes et de la Culture de Créteil (1988).

  Quant à l’écriture de Villermet, elle apparaît comme une déclinaison poético-typographique ou formello-langagière de sa production à dominante visuelle oscillant entre arte povera et art brut.

  Bibliographie : La 4L (2003), La R5 blanche (1998).

  Filmographie sommaire : Friches (1987/98), Boucle (1992/93), Conjugaisons (1991/94), Turbulence (1991/92), Virtualité de films (1989), Chimix (1989), Contact (1986/97) NOF n°1 et 2 (1985/86).